October 13, 2025

24 ans de silence, 24 ans d’amour éternel !

Voilà vingt-quatre ans que tu ne réponds plus à mes appels…
N’na… N’na… N’na…
Ton absence résonne en moi, un écho qui n’en finit pas de me traverser.

Chaque retour de cette date réveille en moi un tourbillon de souvenirs. Une douce douleur m’envahit, celle d’un amour que le temps ne saurait effacer. La vie, avec ses joies et ses combats, continue. Mais tu n’es plus là pour m’écouter, pour partager mes projets, pour m’offrir ce souffle d’espoir aux heures où le doute s’installe.

Tu n’es plus là pour que je puisse te rendre heureuse, toi, une Maman exemplaire, même sur un lit de souffrance. Tes derniers mots résonnent encore en moi, immuables :
« N’Fatoman, le 4 octobre 2001, c’est la rentrée. Les vacances sont finies. Va à l’école. Je vais bientôt me rétablir, et je te retrouverai. »

𝐓𝐮 𝐦’𝐚𝐬 𝐝𝐢𝐭 𝐜𝐞𝐥𝐚 𝐚𝐩𝐫è𝐬 𝐚𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐬𝐮𝐛𝐢 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐮𝐩𝐬 𝐝’𝐮𝐧 𝐡𝐨𝐦𝐦𝐞, 𝐬𝐞𝐫𝐯𝐢𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐯𝐢𝐨𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞…
𝐔𝐧 𝐡𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐣’𝐚𝐢 𝐜𝐡𝐨𝐢𝐬𝐢 𝐝𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞𝐫, 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐧𝐞 𝐩𝐚𝐬 𝐚𝐥𝐨𝐮𝐫𝐝𝐢𝐫 𝐦𝐨𝐧 𝐜œ𝐮𝐫. ALLAH EST MISÉRICORDIEUX !

Ce furent nos derniers échanges. Depuis, j’apprends à vivre avec le poids de ton absence.
Je chemine dans cette vie en me disant que tu veilles sur moi, c’est certain.
Mais tu es bien plus que cela : tu es à jamais logée au plus profond de mon cœur.

Autour de moi, il y a des êtres chers, pleins de bonté et de tendresse.
Mais plus personne, sur cette terre, ne peut m’appeler de cette voix si particulière, avec ces mots chargés d’un amour unique :
N’Fatoman… N’Fatoman… N’Fatoman…

J’ai croisé des gens qui t’ont profondément aimée.
Évoquer ton souvenir avec eux a réchauffé mon âme. J’ai mesuré à quel point tu étais respectée, chérie et servie avec dévotion. Quel réconfort…

Parfois, pour revivre nos instants de bonheur, je replonge dans mes journaux intimes, écrits entre les mines artisanales de Banankörö et le chemin de l’école à Cotentre.
Et je me souviens de ce rêve que tu portais inlassablement : me voir grandir, réussir, et me mettre au service des autres.

Je le sais, Maman…
Quoi que je devienne dans cette vie, je ne retrouverai jamais l’amour qui émanait de toi.
Mais j’accepte. Car Allah, le Maître absolu, fait ce qu’Il veut, à qui Il veut, et quand Il veut.

Paix à ton âme, Maman.
Que le Paradis soit ta demeure éternelle.
Paix à l’âme de Papa, qui t’a rejointe le 5 juillet 2024.
Paix à toutes les mamans qui ont répondu à l’appel du Très Miséricordieux.

Amin, Amin.

Merci à ces hommes et ces femmes qui m’ont pris comme fils et comme petit-fils, et dont l’affection a su, avec le temps, panser la blessure de ton départ.

À ceux et celles qui ont encore leur mère :
Qu’Allah vous donne la force de les rendre heureuses.
Car une MAMAN… ne vit que pour toi.

Discover more from Mory Condé

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading